Aborder la gestion de projet en 2023

Les définitions existantes de la gestion de projet au sein des différents référentiels datent un peu (beaucoup même). Elles n’intègrent pas la finalité de la gestion de projet et ce à quoi cela revient d’un point de vue conceptuel et pratique.

En 2023, la gestion de projet consiste à gérer surtout l’incertitude (nouveauté, innovation), la complexité, les changements ainsi que les aléas. Le reste, formaliser un besoin, concevoir des solutions, organiser le travail, gérer le temps et les coûts, gérer les ressources humaines et les parties prenantes, communiquer et gérer l’aspect conformité), on sait déjà faire, grâce aux sciences.

On a la connaissance des sciences de gestion, de l’information et de la communication, de l’informatique, ainsi que d’autres sciences (en fonction des projets). Les experts métier ont la connaissance des différents métiers les concernant. 

Arrêtons de focaliser les apprenants, que ce soit dans l’enseignement supérieur ou la formation professionnelle, sur la gestion du temps, des coûts ou l’utilisation d’outils (trop souvent inappropriés). Focalisons les enseignements et la formation sur l’appréhension du contexte des projets, la gestion de l’incertitude (méthodes et techniques de prévision et d’évaluation), des aléas, des changements et l’analyse de la complexité, une approche intitulée ICCA2 (incertitude, complexité, changements, aléas, agilité).

Tout le monde s’en portera mieux : la réussite des projets, les chefs de projets, les équipes projets et les entreprises auront tout à y gagner. Quant aux services publics, quand on examine ce que sont les quelques référentiels utilisés (dont le référentiel Européen PM2), on constate qu’ils leur faudra des décennies avant qu’il y ait une prise de conscience et de l’amélioration dans leurs pratiques (car ils ont les moyens d’échouer dans leurs projets, en général).